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Lesinstants Chromatik : 5 nuances chatoyantes de rose. Publié le 20/06/2022 - Modifié le 12/07/2022. Polyvalente, la couleur rose s'adapte à toutes les situations dans un jardin. Avec les plantes de la gamme Facil'été, il est aisé de créer des ambiances correspondant aux inspirations de chacun.
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RésuméL’auteure raconte l’histoire d’une petite fleur délaissée par le jardinier qui l’a fait naître. En effet, ce jardinier n’aime pas les roses Heureusement un jardinier au grand cœur et bienveillant va s’occuper de la petite rose et changer ainsi le cours du destin
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Mongrand-père jardinier J’habite une maison au milieu d’un jardin Un jardin plein soleil où tout pousse bien ; On y trouve des pommes, des roses, des cerisiers Et aussi mon grand-père qui en est jardinier ! Il m’apprend à connaître le chant des oiseaux Le geai, la tourterelle, aussi les passereaux Il connaît chaque fleur, sa
Depuis Abby Stein est devenue la figure de proue des transfuges de l’ultraorthodoxie, à qui elle donne de l’espoir ; une militante ardente et charismatique LGBT ; et une rabbine hors cadre
lepetit gateau breton, plein de beurre, au suptil goût salé, par rangée de quatre, dans leurs robes transparentes. Ils sont jolis. tout ronds. tout dorés. On imagine la grand-maman qui aurait plus les confectionner, appliquée, pour qu ils soient beaux avant tout. Je salive. Je prends le pe
Découvrezsur PETIT JARDINIER par Gerda-Marie Scheidl - Collection les coups de coeur - Librairie Decitre Apparemment, javascript est désactivé sur votre navigateur. Javascript doit être activé dans votre navigateur pour utiliser toutes les fonctionnalités de ce site.
oxL0U. Hors ligne 9 Avril 2019 Parmi les gouttes de rosée, la rose, éclot pour composer, de beaux et harmonieux bouquets, en l'honneur, de nos biens aimés. Ses lourds pétales, une fois tombés, continueront à embaumer, brises et vents de l'été, ou les pages de mon cahier. Pour ma part, j'en cultiverai, et sur vos tombes, en rependrai, pour qu'elles puissent, à tout jamais, secrètement, vous parfumer. Si l'eau venait à me manquer, de mes larmes j'arroserai, ses tristes corolles amputées, de plusieurs pétales fanés. La rose a toujours, inspiré, doux poètes, et romanciers, qui l'ont respecté, sublimé, au point de ne pas la couper. Sa voluptueuse beauté, se complaît à accompagner, quelques feuilles, et brins de muguet, qu'on cueille, au joli mois de mai. . Victoria Hors ligne 9 Avril 2019 Le quatrième quatrain me parle tout particulièrement bien que tout le texte soit mqgnifi que. Merci vic Gaby Hors ligne Hors ligne 9 Avril 2019 Pour moi la rose est la plus jolie fleur du jardin Très joli et doux poème Merci pour cette agréable lecture Libellule Hors ligne 9 Avril 2019 Le quatrième quatrain me parle tout particulièrement bien que tout le texte soit mqgnifi que. Gaby Hors ligne 9 Avril 2019 merci Libellule de t’être posée sur ma rose ....Vic Hors ligne 9 Avril 2019 merci Personne j'aime toutes les fleurs .....amicalament Vic Hors ligne 9 Avril 2019 merci Libellule de t’être posée sur ma rose ....Vic Je ne suis pas Libellule, mais personne, c'est pas grave Victoria, passe une bonne journée Hors ligne 9 Avril 2019 Je ne suis pas Libellule, mais personne, c'est pas grave Victoria, passe une bonne journée pardon....Vic Hors ligne 9 Avril 2019 Pour moi la rose est la plus jolie fleur du jardin Très joli et doux poème Merci pour cette agréable lecture Libellule merci Libellule de t’être posée sur ma rose Vic Hors ligne Hors ligne 9 Avril 2019 fatiguée .....désolée suis debout depuis 4 h merci PERSONNE ....mille roses ...Vic Hors ligne Hors ligne 9 Avril 2019 fatiguée .....désolée suis debout depuis 4 h merci PERSONNE ....mille roses ...Vic T'inquiète pas c'est pas grave.....
Nohant, l'entrée du parc. George Sand en son jardin de Nohant… George Sand en son jardin c’est une femme qui vécut en cet espace, tout au long de sa vie, des moments infinis, intensément ressentis sur le plan moral comme sur le plan physique, des moments heureux, accompagné des personnes qu’elle aimait, des moments de ce fait particulièrement mémorables. … je sème, je plante, je fume mes plates-bandes, je fais des massifs, j’enfonce des pieux, je relève des murs, je fais venir de la terre légère d’une demie-lieue. Je suis en sabots toute la journée et ne rentre que pour dîner. Je ne plante pas un brin d’herbe sans penser à vous, sans me rappeler comme vous aimez et appréciez les fleurs, et comme vous les sentez, et comme vous les comprenez, et comme vous les peignez… J’ai fait multiplier dans mon jardin le mérite modeste le réséda dans le langage des fleurs, la mauve jaune pâle à cœur violet et à étamines d’or. Elle a conservé le nom que vous lui avez donné… » Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 6, lettre n°2734, adressée à Eugène Delacroix après son deuxième séjour à Nohant, écrite à Nohant le 4 novembre 1843. Evoquer George Sand en son jardin revient à conjuguer une multitude de verbes marcher, jouer, rêver, lire, se confier, jardiner, surveiller, ordonner, admirer, observer, botaniser, cueillir, humer, écouter, frissonner, transpirer, pleurer, espérer, croire, s’émerveiller, s’isoler, aimer… Dès le premier jour passé à Nohant en 1808, la petite Aurore, âgée de 4 ans, courut au jardin de sa grand-mère, entraînée par son fripon de grand-frère à faire des bêtises et transgresser les interdits. Le dernier jour de sa vie, alitée sur un lit d’appoint aux abords de la fenêtre de sa chambre, souffrant le martyre depuis une semaine, c’est vers son jardin que ses yeux se sont tournés pour finalement se fermer. C’est dans un cimetière familial, inclus au sein du parc, que le corps de George Sand repose depuis sont les jours passés à Nohant où George Sand ne descendit pas au jardin… Ces jours-là , seuls la maladie ou le mauvais temps et encore… l’en ont empêchée ! De ce jardin et du temps qu’elle y passa, la romancière nous renseigne elle-même abondamment. Sa correspondance, Histoire de ma vie récit autobiographique dans lequel une place de choix est accordée à son enfance passée au jardin et les agendas dans lesquels elle consigna au quotidien tant de détails concernant cet espace, fournissent quantité presque trop !... de textes nous donnant à comprendre le temps infini passé au jardin, les nombreux centres d’intérêt que George Sand y trouva, ainsi que les sentiments, multiples, par lesquels elle passa. Le temps est printanier aujourd’hui et j’aurais voulu t’en faire part. Il y a toujours des roses thé magnifiques, de l’héliotrope et du réséda en quantité. Le vent a promené nos cloches à melon jusqu’au pressoir, mais par respect pour les melons, ces rois du monde, il ne les a pas cassées ; en revanche, il a arraché les rideaux de lierre de ton pavillon ne voulant pas te respecter à l’égal d’un melon… ». Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 24, lettre n°17606, adressée à Edmond Plauchut, écrite à Nohant le 13 novembre 1875. La réalité de ce jardin, d’hier à aujourd’hui, est celle d’un lieu oscillant entre pérennité et changements inévitables. Le jardin de George Sand est grand d’environ cinq hectares si on inclut la cour d’honneur devant la maison. Cette cour était agrémentée de massifs de fleurs et d’arbustes ; elle permettait l’accès à la demeure depuis la place du village et, à ce titre, se devait d’être agréable à la vue des habitants du lieu, des nombreux hôtes de la romancière et des villageois. On accède au jardin en lui-même par une grille de fer forgée donnant sur cette cour ou bien depuis la route départementale aujourd’hui qui longe la propriété de George Sand. Cet accès-là est primordial il permettait à toutes les personnes et à la romancière en premier lieu, arrivant à Nohant depuis Châteauroux _ généralement depuis Paris_, de descendre de la diligence reliant Châteauroux à Montluçon via La Châtre. C’est donc par le jardin que les hôtes de Nohant accédaient à la propriété ; plusieurs d’entre eux ont laissé de cette jolie entrée en matière des témoignages écrits précis. Le jardin s’étire à l’est de la demeure selon un axe central matérialisée par une longue allée. Bordée de chaque côté de plates-bandes plantées de vivaces à l’époque de George Sand s’y trouvaient plutôt des arbustes, cette allée divise l’espace en deux parties le potager d’un côté avec ses châssis, sa serre, ses puits et un bâtiment servant à la presse des fruits ; le verger de l’autre côté. Dans cette direction, le jardin se confond au paysage environnant constitué de petites parcelles de terres ou de prairies attachées au hameau des Ormeaux. Au-delà du verger, duquel il est séparé par une longue ligne de buis, un parc boisé s’étend jusqu’à la prairie bordant la route. A l’extrémité est de ce petit bois, où de multiples allées moussues créent un dédale labyrinthique à travers les bosquets, se trouve une petite île empierrée et cernée d’un fossé. A la sortie du bois et au bout de la prairie, un bâtiment assez cossu dit le pavillon Flaubert » sans que Flaubert l’ait occupé… ou pavillon de l’astrologue », édifié en même temps que la demeure, marque l’entrée de la propriété depuis la route de Châteauroux. Occupé par diverses personnes du vivant de George Sand, il constitue une sorte d’annexe à la maison et permettait à la romancière d’installer chez elle certains hôtes, pour des villégiatures plutôt au long court, en leur offrant une autonomie plus grande qu’au sein de sa demeure. Au-delà du pavillon, au sud et à l’ouest, le jardin longe la route, tout en en étant séparé par un fossé rempli d’eau un saut-de-loup qui fait office de frontière entre l’espace public et l’espace privé. Au sud, juste derrière la maison, une terrasse accessible depuis la salle à manger par un perron, permettait aux habitants du lieu de manger dehors aux beaux jours. Plan cadastral de Nohant L’architecture actuelle du jardin de George Sand est la même qu’à son époque. Cette jolie réalité est attestée par un document précieux un plan cadastral réalisé sur la commune de Nohant-Vic en 1841. Ce plan donne à voir les parcelles constituant la propriété sandienne dans le détail, les bâtiments comme le jardin. Son observation permet de constater que chaque partie du jardin a gardé son emplacement. Seules les proportions ont évolué le verger d’aujourd’hui a gagné de la place sur le verger d’hier, tandis que le potager a été évidemment très réduit puisqu’il a perdu sa fonction nourricière. Par contre, le petit bois a gardé ses dimensions, la terrasse est toujours en place et le tracé des allées est exactement le même qu’en 1841 ! Arpenter aujourd’hui les allées du jardin de Nohant c’est être pas à pas, dans ceux de George Sand et de ses illustres invités ! La couverture végétale, par contre, n’est bien sûr plus la même. Hormis quelques arbres que George Sand a connu dans son jardin les ifs séculaires du cimetière, les deux cèdres du Liban derrière la maison plantés symboliquement à la naissance de ses enfants, et quelques vieux buis tortueux…, le visiteur qui aborde Nohant aujourd’hui n’y trouve pas les espèces végétales que George Sand admiraient il y a 150 ans peu de végétaux atteignent des âges canoniques ! Toutefois, le petit bois est constitué des mêmes essences d’arbres ou arbustes que ceux évoqués par la romancière dans Histoire de ma vie charmes, frênes, érables, lilas… et les tilleuls de la terrasse font écho à ceux que George Sand voyaient depuis les fenêtres de sa chambre… Quelques arbres classés remarquables » deux ginkgo Biloba et un Sophora Japonica ont été plantés peu de temps après la mort de la romancière par ses descendants ; un tulipier de Virginie a été mis en terre en 2004 afin de commémorer les 200 ans de la naissance de l’écrivaine. Les fleurs aujourd’hui sont concentrées essentiellement en deux points du jardin une roseraie attenante à la maison et un jardin bouquetier à proximité du potager. A l’époque de la romancière la présence de fleurs était sûrement bien plus importante et diffuse. La multiplicité des annotations écrites par George Sand à propos des plantes cultivées dans son jardin laisse imaginer des fleurs en abondance, avec une grande diversité d’espèces, des plus communes et endémiques aux plus rares et exotiques, ainsi que des floraisons échelonnées sur l’ensemble de l’année. Les notes des Agendas confirment cette réalité sur une grande partie de la vie de George Sand. Le 18 décembre 1852, George Sand écrit Bouquet cueilli au jardin roses du Bengale, roses thé blanches et couleur de chair, réséda, giroflée double violette, une scabieuse…, violettes, roses noisettes, verveine, valériane, mufliers, primevères, pervenches dans le bois, une dernière rose trémière, laurier-thym, fleurs de fraiseir caperon, feuilles de lierre nuancées de rouge et de jaune… ». Le 4 octobre 1871, George Sand écrit Le jardin est un buisson de fleurs, anémones, roses, aster en buissons, verge d’or, pétunias, balsamines etc… ».Nohant, côté est de la le jardin potager vers le potager vers manière générale, il semble qu’autrefois la couverture végétale arbres, arbustes et fleurs était plus dense qu’aujourd’hui. Les quelques représentations connues du jardin de George Sand en son siècle, même si elles n’avaient pas pour vocation d’être forcément réalistes, font apparaître une végétation plus touffue, moins apprivoisée, contenue et entretenue qu’aujourd’hui. … Je vis plongée dans le travail de la campagne. Je fais faire un manège, une serre, un atelier, les vendanges, une noce… Je ne rentre à la maison que pour dîner, et je vis tellement au grand air que je ne sais plus comment je pourrai exister dans ma cage à Paris… » Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 7, lettre n°3277, adressée à une amie parisienne, écrite à Nohant en novembre 1845. George Sand a hérité de ce jardin de sa grand-mère paternelle, qui l’aménagea à partir de 1793 en achetant la propriété de Nohant. Si George Sand n’a pas particulièrement cherché à le modifier, elle l’en a fait toutefois un jardin dans l’air du temps. Elle l’a enrichi de plusieurs éléments innovants dont certains n’existent malheureusement plus aujourd’hui, même si leurs traces restent visibles. Ce faisant, George Sand a ancré son jardin dans la modernité de son époque celle d’un siècle qui fit la part belle au jardin d’agrément en opposition à l’industrialisation croissante de l’Europe. Nous connaissons mal le jardin d’Aurore de Saxe ; toutefois, on peut sûrement le définir comme un jardin romantique ». Acheté dans les dernières années du XVIII° siècle, il s’oppose à l’idée d’une nature trop disciplinée tel que le classicisme et l'Ancien Régime l'avaient définie et laisse le végétal se déployer. Le petit bois, au sein duquel la jeune Aurore future George Sand, a passé tant de temps, renvoie aux principes rousseauistes du Siècle des Lumières, desquels elle s’est nourrie et se révèle, à la lecture d’Histoire de ma vie, comme un espace propice à la solitude et la rêverie… Cinquante plus tard, en pleine révolution industrielle, à l’heure où le jardin apparaît de plus en plus comme un rempart à la modernisation et une bulle au sein de laquelle on aime se réfugier contre le bruit et la saleté des villes, George Sand va apporter au sien des éléments d’une grande 25 Avril 1888 par Maurice Sand. Fonds Sand, ville de Paris / BHVP / les années 1840, alors qu’elle passait à Nohant la moitié de l’année, à la belle saison, accompagnée de Frédéric Chopin, de Maurice et de Solange, George Sand fit aménager un manège pour pouvoir s’exercer à l’art équestre. Cette passion pour le cheval acquise durant l’adolescence, fit d’elle une excellente cavalière ; les chemins de la campagne de Nohant furent pour elle depuis toujours un terrain de chevauchées sensationnel. Cet amour du cheval George Sand le partagea avec sa fille Solange ; elles fréquentaient alors ensemble un manège parisien durant la période hivernale et l’envie d’un manège à Nohant se fit naturellement ressentir. Il permit très sûrement aux deux femmes de vivre ensemble quelques beaux moments de complicité et donna l’occasion à la mère de porter sur sa fille un regard admiratif. A Maurice, à Nohant, le 15 mai 1846 La matinée a été belle et Solange en a profité pour monter la Blanche qu’elle remet au train du manège, et qu’elle assouplit avec supériorité. Le fait est qu’elle a fait cet hiver d’immenses progrès, je m’en aperçois, et qu’elle entend maintenant l’équitation aussi bien que moi… ». Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 7, lettre n°3407. George Sand n’eut pas l’usage de ce manège très longtemps Solange quitta Nohant en se mariant et la romancière en prenant de l’âge montait bien moins à cheval. Sa trace toutefois dut rester visible au sein du jardin puisque George Sand en fait parfois mention. Totalement disparu aujourd’hui, on peut penser qu’il se situait à l’extrémité est de la propriété, à proximité de la grande prairie longeant la route dans laquelle les chevaux avaient l’habitude de paître. Au même moment, George Sand fit construire une serre attenante à sa demeure, à l’ouest de la propriété. Cette serre avait pour vocation d’accueillir des espèces végétales exotiques ne supportant pas la rigueur des hivers berrichons. On y accédait directement depuis le salon, ce qui constituait un atout supplémentaire à la maison en terme d’agrément et de confort. En 1851, George Sand fit installer un calorifère dans sa demeure ce qui permettait à cette serre d’être chauffée quel luxe immense que d’avoir une serre chaude au cœur du Berry ! Cet espace permettait alors à George Sand de cultiver et d’admirer des espèces végétales rares, venues des quatre horizons, à longueur d’année. On sait qu’elle parvint même à y faire mûrir des ananas ! Elle bénéficia donc d’un petit jardin d’hiver durant la mauvaise saison ; cette serre au sein de laquelle elle s’installait parfois pour lire dut servir d’espace refuge dans l’agitation de la grande maison de Nohant lorsque le temps ne permettait pas à l’écrivain de s’échapper au jardin. A Maxime Du Camp, lettre écrite à Nohant, le 5 avril 1859 J’ai lu ce matin Le Chevalier au cœur saignant dans ma petite serre, au bruit d’un petit jet d’eau qui effeuillait un beau camélia blanc. Le soleil étincelait sur la mousse verte et sur une azalée rouge qui me crevait les yeux… ».Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 15, lettre n°8246. Ce genre d’installation était alors particulièrement à la mode dans les milieux aisés et citadins ; les progrès industriels liés à la construction métallique, à l’agencement de verrières et aux différents systèmes de chauffage se conjuguèrent à ce moment-là pour offrir des espaces intérieurs toujours plus végétalisés aux Français en mal de verdure. Cette serre à Nohant a disparu dans le courant du 20ème siècle ; les fondations en sont toutefois toujours visibles et quelques photographies faites dans les années 1900 en laissent un précieux témoignage. Nohant 1875, photographie signée Verdot. Au premier plan Aurore, Gabrielle sur la chaise, Lina Sand debout, et juste derrière elles la serre.BnF.Nohant vers 1900, on distingue la serre à côté de la maison. Un peu plus tardivement, à partir de 1855, George Sand agrémenta son jardin avec un poulailler réservé à des gallinacées de race exotique. En relation avec Charles Jacque _un peintre animalier installé à Barbizon qui collectionnait les races de poules inconnues en France pour pouvoir mieux les peindre_, George Sand accueillit à Nohant poules et œufs auxquels elle offrit un abri aussi distingué que leur plumage ! Cette cabane chinoise » des poules a disparu depuis, mais on devine son emplacement de forme hexagonale et de caractère orientalisant, elle se situait à l’extrémité ouest de la propriété, à proximité de la serre. Cette présence de poules sous haute surveillance fut alors pendant quelques années une occasion supplémentaire pour les habitants du lieu de sortir au jardin afin de leur rendre visite. Ces cocottes de luxe furent, de la part de George Sand et d’Alexandre Manceau, l’enjeu d’inquiétudes régulières mais aussi d’admiration quant à l’exubérance de leurs plumages, de leurs couleurs ou de leurs mœurs… A Charles Jacques, à Nohant, le 25 janvier 1861 … vos poulettes nègres ancienne appellation de la poule-soie m’ont donné quatre coqs pur-sang et une seule poule. Voyez quel caprice ! J’ai sauvé aussi quelques métisses jaunes à oreilles bleues qui sont très jolies… Enfin j’ai un cinquième individu nègre pur-sang qui reste problématique. Jusqu’ici c’est une poule qui chante en coq et, dans leur grande sagesse, mes servantes me disent que c’est une poule stérile… ». Correspondance de George Sand par Georges Lubin, tome 16, lettre n°8940. Elevée en dur, cette installation destinée à abriter des poules d’agrément, peut être comparée aux fabriques » qui ont envahi les jardins des personnes les plus privilégiées socialement dans le courant du 19ème siècle afin de rendre ces espaces toujours plus attractifs et dépaysants. En choisissant d’agrémenter son jardin de Nohant avec un manège, une serre chaude et une fabrique pour ses poules de races exotiques, George Sand a complètement suivi les tendances de son siècle qui font de l’espace jardin un espace à vivre toujours plus agréable, au sein duquel on cherche à passer toujours plus de temps. Le jardin est adorable, on ne peut s’en arracher. Les petites Aurore et Gabrielle, ses petites-filles y poussent et y fleurissent… » Note écrite à la page du 2 mai dans l’agenda de l’année 1871. A la lecture des écrits de George Sand, apparaît une évidence durant sa vie entière son jardin fut un espace privilégié, indissociable de la demeure. A Nohant, on vivait dedans autant que dehors. Le jardin se présentait comme une continuation de la demeure ; on y cultivait la terre tout autant qu’un un art de vivre faisant la part belle aux jeux, à la promenade, à la solitude mais aussi au vivre ensemble. Cette nature apprivoisée ou pas… servant d’écrin à la maison, s’immisçait même entre ses quatre murs les bouquets de fleurs cueillies au jardin, les volières remplies d’oiseaux, les herbiers de la romancière et les papillons de son fils épinglés dans leurs boîtes, emplissaient la demeure. Ce jardin vécu au quotidien, réfléchi et embelli continuellement au grès des besoins inhérents à une vie de famille intense et aux modes du 19ème siècle, est peut-être l’endroit au monde où George Sand se sentit le mieux. Observatrice patiente et attentive d’une nature dont elle s’émerveillait continuellement des évolutions, sans jamais se lasser, à n’importe quelle saison de l’année, jusqu’à son dernier souffle de vie, George Sand en son jardin fut une femme particulièrement heureuse. Elle s’y trouvait en accord avec elle-même physiquement et moralement, et y partagea de multiples centres d’intérêts avec des personnes choisies. N’était-ce pas là , pour cette femme hors du commun, la raison d’être d’un jardin…
Rosiériste et obtenteur renommé, André Eve est le père de trente-trois roses. Une passion qui nous entraîne dans un univers secret de couleurs et de parfums. Tu n’es qu’un bon à rien… Tu es un bon à rien, tu seras jardinier!» Ces mots, combien de fois André Eve a dû les entendre dans sa jeunesse, après-guerre. Je suis originaire de Jouy-le-Moutier, dans le Val d’Oise, où mon père était cultivateur, raconte-t-il. J’ai arrêté l’école en 1944, à 13 ans, après mon certificat d’études. A 15 ans, j’avais déjà mon jardin !» Après la guerre, André étudie par correspondance à l’Ecole Nationale d’Horticulture de Versailles. Il travaille au service Parcs et Jardins chez Vilmorin puis quai de la Mégisserie à Paris. Albert Poyet Eve 1979 De Paris à Pithiviers Je suis arrivé à Pithiviers en 1958, tenant ma valise d’une main et ma jeune femme de l’autre, pour reprendre l’affaire du rosiériste Marcel Robichon qui exploitait une entreprise de jardin et d’horticulture. J’avais vingt-sept ans.» Marcel Robichon lui révèle les secrets de l’hybridation et lui montre le fruit de ses recherches axées sur les rosiers parfumés et sarmenteux à floraison continuelle. Sympathie et confiance réciproques. Voici scellé la carrière d’André qui apprend le travail en pépinière, le greffage des rosiers dans les champs voisins. Sur place, seuls demeurent les pieds mères et les semis à l’étude. A l’approche de l’été, il pense aux roses qu’il va croiser et imagine les résultats possible, avec la sensation d’être un apprenti sorcier. Suzon Eve 1994 Sylvie Vartan’, Un coup de maître La création de roses offre une brassée d’émotions inoubliables. La première création d’André Eve, née en 1968, portera le nom de Sylvie Vartan’. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître! Un rosier polyantha au feuillage vert foncé, très sain. Une floraison et une remontée exceptionnelles en bouquets doubles d’un coloris rose vif légèrement parfumées, indique le catalogue dans lequel il est toujours référencé. Ce rosier donna naissance à de nouvelles obtentions, tel le rosier Prestige de Bellegarde’, un petit polyantha très remontant qui porte de gros bouquets de fleurs rouge vif semi-doubles, à l’ancienne, superbe dans un vase. C’était en 1974, peu après la création de Red Parfum’, un magnifique rosier grimpant orné de fleurs rouge grenat velouté au parfum capiteux. C’est l’un des préférés d’André. En haut, Sylvie Vartan’ et Red Parfum’, en bas Prestige de Bellegarde’ et Rosée du Matin’ Des rosiers parfumés Parmi ses autres créations, André Eve cite Albert Poyet’, un rosier grimpant fardé de rouge et de rose sur de belles fleurs doubles turbinées. Il y a aussi les rosiers parfumés Sophie’ et Sandrine’, prénoms de ses deux filles, ainsi que les rosiers lianes Suzon’, Suzy’ et Suzette’, à la végétation généreuse de plus de dix mètres. En 2000, il créée Miss Lorraine’, une rose à fleurs doubles d’un joli rose dragée, baptisée en l’honneur de Sophie Thalmann, Miss France. Le rosier reçu la médaille de la Ville d’Orléans au concours de roses en 2002. Il évoque encore Coraline’, un grimpant très florifère et remontant au coloris abricot saumoné. 2011 a donné le jour à trois nouveaux rosiers, Excentrique’, espiègle avec ses stries rouges et blanches, Rosée du Matin’, excellent couvre-sol à fleurs blanches lavées de rose et Théo’, un rosier grimpant très vigoureux et remontant, qui porte le prénom du petit-fils d’André. En haut Suzon’ et Excentrique’, en bas Coraline’ et Théo’ Le charme des roses anciennes André est fasciné par les roses anciennes, alors pratiquement disparues des catalogues de rosiéristes. Dans son jardin privé au faubourg d’Orléans, il conserve des trésors, des variétés botaniques et anciennes issues de greffons provenant de roseraies de collection, de jardins en Angleterre ou données par des amis. Dans son jardin d’exposition de Morailles à Pithiviers, il relance un lieu de production et de commercialisation de roses anciennes, vieilles de plusieurs milliers d’années et de quelques jeunettes du siècle dernier. Il s’associe avec Jérôme Paris et se spécialise dans la vente par correspondance aux particuliers de rosiers anciens et de quelques hybrides modernes. Petit à petit, la collection dans la pépinière s’agrandit avec 600 variétés de roses anciennes et modernes, sarmenteux, buissons et arbustes, soit l’ensemble des rosiers présentés dans le catalogue Les Roses anciennes André Eve’. Phyllis Bide Bide 1923 Le baptême de la rose André Eve’ C’est un obtenteur breton, Michel Adam, qui crée en 2001 la rose André Eve’. De la pêche veloutée à l’abricot rosé, l’harmonie de ses tons doux s’enflamme dans l’écrin du feuillage vernissé. Son cœur tourbillonne à la manière des hybrides de thé dont elle est issue Esmeralda’ rose foncé ombré et Manou Meilland’ rose mauve. Son parfum offre des senteurs d’humus, de mousse et de sous-bois. On est loin des variétés anciennes chères à André, mais sa rose lui va bien, d’une grande vigueur et abondamment fleurie jusqu’en octobre. De la générosité à revendre! Rose André Eve Adam 2002 Voir la vie en roses A 80 ans, par coquetterie il préférait dire quatre fois vingt ans», André Eve prend sa retraite, confiant la destinée de sa pépinière à un successeur. Il voyage, donne des conférences et étudie la remise en état d’anciennes roseraies. Il est resté jusqu’à la fin de sa vie le meilleur ambassadeur de son propre label. Ce grand monsieur nous a quitté en août 2015, rejoignant certainement le paradis des roses. Les Roses Anciennes André Eve. Un nouveau jardin d’exposition a été créé en 2017 près du château de Chamerolles, dans le département du Loiret en région Centre Val de Loire. 301 route de Courcy-Gallerand, 45179 Chilleurs-au-Bois, France. Le jardin privé d’André Eve. Visites libres ou guidées organisées par Les Amis d’André Eve. 28 Faubourg d’Orléans à 45300 Pithiviers. A lire André Eve, le jardinier des roses», Evelyne Sallandre, Editions du Valhermeil. Crédit photos Agnès Pirlot et Roses Anciennes André Eve Reportage publié en 2015 dans Jardins & Loisirs Pour découvrir le jardin privé d’André Eve, rendez-vous dans la rubrique jardins, France, Centre. Pour découvrir la création des roses en compagnie d’André Eve, les roses Meilland, les roses de David Austin, la Santé des rosiers conseils de pro, le Parfum des roses et les roses de Lyon, rendez-vous dans la rubrique Végétaux, Arbres et arbustes ou cliquez sur les liens
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